NOTES

 

Jean-Nicolas Gannal (1791-1852), chirurgien et chimiste, s'acquit une petite célébrité par plusieurs découvertes techniques et surtout celle d'un procédé de conservation des cadavres, dont la nouveauté cependant le fit rejeter pour l'embaumement du duc d'Orléans ou du prince Jérôme.

Le seul texte que nous ayons trouvé réunissant dans une même phrase les noms des corporations occupées à l'embaumement est Le Roman de la momie de Gautier. Ils y figurent tous trois à deux reprises, mais sans leur traduction. G. Lefèvre, dans son article «L'Egypte et le vocabulaire de Balzac et de Th. Gautier» estime probable que ces appelations aient été signalées à Gautier par Ernest Feydeau. Effectivement, son Histoire des usages funèbres et des sépultures des peuples anciens (Paris, 1856), qui se trouvait à Hauteville House, reproduit les deux principaux textes anciens sur les embaumements égyptiens, celui d'Hérodote et celui de Diodore de Sicile. C'est ce dernier qui emploie le terme de paraschiste pour l'homme « qui tenant à la main une pierre éthiopienne, fait l'incision » dans le corps par où seront retirées les entrailles. Le cholchyte s'y trouve aussi, provenant d'un papyrus récemment découvert; ce n'est en rien un enbaumeur mais le « prêtre gardien et propriétaire des tombeaux ». Quant au tarischeute dont E. Feydeau n'indique pas la fonction, Hugo se trompe en l'affectant à la toilette du cadavre, le mot signifie qu'il le préserve de la pourriture par la saumure; c'est l'embaumeur à proprement parler.